L’agriculture bio-dynamique – Rudolph Steiner d’origine autrichienne – anthroposophie
Les bases sont jetées lors d’un cycle de huit conférences connu sous le nom de « cours aux agriculteurs » en 1924
Première conversion d’un domaine en agriculture bio-dynamique : 1925 en Alsace
L’essence de l’organisme agricole est que les animaux mangent l’alimentation produite sur la ferme et que leur fumure nourrisse les plantes et le sol.
Cette sorte d’individualité, associée à l’élevage, comprenant des espèces animales adaptées au lieu en nombre et en diversité, accompagnée des différentes productions végétales (prairies, céréales, cultures légumières et arboriculture fruitière et forestière) contribue à la formation de paysages harmonieux.
L’agriculture bio-dynamique attache une grande importance au respect et au renforcement des cycles de vie : germination, croissance, maturité. Elle utilise des préparations bio-dynamiques à base de bouse, de quartz et/ou de plantes médicinales pour stimuler la vie des sols. Elle permet d’agir sur divers processus essentiels, notamment ceux liés aux éléments clefs tels que : silice, calcium, potasse, phosphore, sodium, azote, hydrogène, oxygène, carbone et souffre.
Elle favorise également l’équilibre entre différentes forces cosmiques et terrestres, qui sont à l’origine d’une faune et d’une flore plus diversifiées et plus abondantes, ainsi que d’un développement plus harmonieux de la plante. On a ainsi découvert que les semis faits avant la pleine lune produisent des carottes particulièrement bonnes. La croissance se fait d’une façon plus harmonieuse, les fruits sont pleinement mûrs, développent leur arôme caractéristique et nourrissent ainsi le corps, l’âme et l’esprit.
L’agriculture biologique :
Les subventions sont les mêmes qu’en agriculture conventionnelle mais les rotations de cultures différentes. Or certaines cultures sont beaucoup moins subventionnées, voire pas du tout, telles celles de légumineuses et protéagineux.
Cette rotation est pourtant essentielle pour :
- éviter la prolifération des adventices, celles qu’on appelle à tort « mauvaises herbes »
- celle des nuisibles, insectes notamment
- les éléments que ces cultures apportent au sol : ils fixent l’azote de l’air le rendent disponible dans le sol, ce qui évite de devoir l’apporter sous forme d’engrais par la suite.
- ils constituent de bonnes plantes fourragères pour la nourriture des animaux de la ferme.
En conventionnel, on cultive principalement du blé et du maïs, qui sont bien subventionnés mais épuisent les sols.
Autres facteurs de coût :
Il faut beaucoup plus de main d’œuvre. En l’absence d’utilisation de pesticides, certaines opérations ne peuvent être mécanisées. En contrepartie, cela créé des emplois.
Les semences biologiques sont plus chères ; lorsqu’une ferme n’est pas totalement autonome elle doit également acheter des engrais biologiques et la nourriture des animaux.
Les variétés utilisées pour l’agriculture sont plus rustiques, plus résistantes aux attaques des nuisibles, mais ont un rendement moindre. De même pour les animaux, des races rustiques sont privilégiées, telle la vache vosgienne élevée en Alsace bossue et en montagne ; elles résistent bien aux maladies et aux rigueurs climatiques mais donnent moins de lait.
Terre de liens : www.terredeliens.org protéger les terres, impliquer les décideurs, aider les paysans à s’installer, mobiliser les citoyens.
La nouvelle P.A.C. en 2015 va peut-être imposer davantage de rotations obligatoires et donc mieux subventionner les légumineuses et protéagineux. http://www.opaba.org/bioenalsace/
En matière de traitements :
Animaux :
Seuls 3 traitements allopathiques par an sont tolérés, uniquement en cas d’absolue nécessité, si la vie de l’animal est en danger et que toutes les autres méthodes (phytothérapie, homéopathie, huiles essentielles) ont échoué. Le délai d’autorisation de mise sur le marché après un traitement allopathique est doublé en bio par rapport au conventionnel. Par exemple, deux mois en bio au lieu d’un mois en conventionnel pour une vache. Quand il n’y a pas de délai en conventionnel, c’est minimum 48 heures en bio.
Il n’y a plus d’obligation vaccinale, en conventionnel comme en bio, il n’y a donc plus du tout de vaccination en élevage biologique.
Végétaux :
En Alsace, le traitement des vignes contre la cicadelle dorée est obligatoire, alors qu’il n’y a pas eu d’attaque de cet insecte depuis des décennies. Pas d’obligation pour les autres cultures.
En agriculture biologique les seuls produits « chimiques » utilisés sont :
- Le cuivre métal, à raison de 6kg par hectare et par an mais la moyenne utilisée est de 2kg.
- Le souffre.
Tous les autres traitements sont naturels : prêle, ortie par exemple, en synergie avec le cuivre et le souffre pour une plus grande efficacité, et donc des quantités moindres.
L’agriculture biologique au-dessus des zones de captage dépollue les nappes phréatiques, les agriculteurs sont protégés (maladie de parkinson).
Avec une meilleure répartition des richesses, la faim dans le monde pourrait disparaître : on estime qu’il faut en moyenne 200kg d’équivalent céréales par habitant et par an pour être bien nourri. Or nous en produisons aujourd’hui 330kg.
Si l’agriculture biologique implique des rendements inférieurs de 10% à 20% à ceux de l’agriculture conventionnelle dans les pays développés, elle permet en revanche d’améliorer les rendements de 50% à 100% dans les pays du Sud tout en augmentant l’autonomie des paysans.
Quand l’agriculture bio améliore la qualité des sols, l’agriculture conventionnelle les dégrade voire les rend impropres à la culture.
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